Décoration Bougies parfumées Esteban

Bougies parfumées Esteban : les secrets qui se cachent derrière leurs flammes

On les adore dans nos salons, sur le rebord de nos fenêtres ou la table de nos cuisines : les bougies d’ambiance parfumées ont ce petit grain de magie capable de transformer n’importe quelle atmosphère en un cocon moelleux, chaleureux et réconfortant. La recette des bougies parfumées est relativement simple, et pourtant, leur qualité ne sera assurée que si l’on prend un soin tout particulier dans le choix des ingrédients. Pour confectionner une bougie parfumée il faut : une cire, du parfum et une mèche de bonne qualité. Si la bougie n’est pas autoportante (c’est-à-dire qu’elle n’a pas besoin de contenant pour se tenir droite, comme les cierges ou les bougies moulées, par exemple), la composition s’arrête là. Sinon, il faut rajouter ce quatrième élément (le contenant), qui jouera pour beaucoup dans le potentiel déco de la bougie odorante.

Commençons par les cires. De par leur nature, on peut les classer en trois catégories :

  • La cire animale (cire d’abeille majoritairement) est sans doute la plus ancienne cire utilisée pour la fabrication de bougies. À l’époque où la bougie était encore une chandelle (près de 3000 ans avant JC) l’usage de graisse animale comme combustible (ou « suif ») prédominait, car facile à utiliser et bon marché. Néanmoins, ces graisses dégageaient une forte odeur en brulant, coulaient sur les mains et provoquaient une épaisse fumée. La cire d’abeille, elle, était réservée à la noblesse et au clergé car son extraction nécessitait un certain savoir-faire et sa rareté en faisait un produit coûteux. La combustion de la cire d’abeille est lente et propre (ne dégage pas de fumée) et diffuse une agréable odeur de miel. C’est la cire la plus appropriée pour des bougies moulées.
  • La cire végétale est une bonne alternative pour ceux qui souhaitent privilégier les bougies « vegan » (sans ingrédients issus d’animaux). Fabriquées à partir de végétaux et, le plus souvent, biodégradables, ces cires sont, tout comme la cire d’abeille, des cires « naturelles ». La cire végétale, qu’elle provienne d’huile de soja, de coco, de palme, de colza ou autres, est plus grasse que les autres cires et peut s’avérer plus difficile à travailler car elle dispose d’un point de fusion qui diffère selon son origine. En revanche elle se prête bien à la coloration et permet de restituer assez fidèlement la composition d’un parfum car, pure, son odeur est neutre (contrairement à la cire d’abeille). Une bougie en cire végétale a un aspect crémeux, lisse et bénéficie le plus souvent d’une bonne adhérence. Idéal pour les bougies parfumées à contenants, donc.
  • La cire minérale, issue de la pétrochimie, est encore une des plus utilisées dans le monde pour la fabrication de bougies car facile à utiliser, très bon marché et d‘un approvisionnement plutôt aisé. En revanche, sa durée de combustion est réduite par rapport à celle d’une cire végétale. Ce type de cire est dit « synthétique » et non renouvelable, du fait de sa provenance. Elle est produite à partir de résidus solides de pétrole et se présente sous la forme de cristaux incolores et inodores. Avec la découverte du pétrole au XIXème siècle son usage s’est largement répandu mais les menaces qu’elle porte sur la santé et l’environnement en font aujourd’hui un ingrédient controversé.

Mais que serait une bougie parfumée sans parfum ? Une simple lumière d’appoint.

La fabrication de parfum à destination de bougies est une manœuvre assez complexe car le parfum doit non seulement être agréable et reconnaissable à froid, mais il ne doit pas s’altérer pendant la combustion. Au contraire, il sera d’autant plus apprécié que capable de développer des notes de tête, de cœur et de fond, gage de qualité et de richesse de construction. L’enjeu sera donc non seulement dans la qualité du parfum développé mais aussi dans le dosage de ce parfum dans la bougie. Une bougie parfumée trop faiblement dosée en parfum risque de sentir uniquement à froid et ne pas diffuser grand-chose une fois allumée. On considère que la quantité de parfum optimale pour une bougie convenablement dosée se situe entre 3 et 10%.

Pour parfumer une cire, il existe globalement deux options :

  • L’utilisation d’huiles essentielles, qui, bien que naturelles et, pour la plupart, bio, ne se prêtent pas toujours à un usage en bougie. Certaines d’entre elles peuvent en effet mal supporter la chaleur et dégager des substances nuisibles. Chacune a ses propriétés et spécificités qu’il convient de connaitre avant de les intégrer dans une composition de bougie parfumée dont les effluves seront, a fortiori, inhalées.

 

  • L’utilisation d’huiles parfumées (parfums) spécialement conçues pour les bougies, qui est sans doute la façon la plus sûre et efficace pour parfumer une cire. Ces fragrances pourront, ou non contenir, une certaine quantité d’huiles essentielles mais pas que, et résultent dans tous les cas de l’habile travail du parfumeur et de l’évaluateur parfum. Le choix des matières premières, le contrôle des différents points de combustion pour que la bougie fonde harmonieusement et l’adaptation minutieuse des quantités afin que le parfumage dure dans le temps sans se dégrader, est le fruit d’un véritable savoir-faire. C’est pourquoi peu de marques de parfums d’intérieur peuvent se targuer de fabriquer elles-mêmes leurs bougies d’ambiance parfumées. Apprenez à les identifier.

Pour une brûle homogène, la question de la mèche est également sujet important car cette dernière a pour fonction de « guider » la cire fondue jusqu’à la flamme. Ses critères de sélection sont donc à ajuster en fonction de la cire choisie car la viscosité et le point de fusion de cette dernière auront une incidence sur la facilité de la flamme à bien prendre ou non. Il s’agit de notre 3ème composant clé pour une bougie parfumée réussie.

En termes de matériaux, les mèches les plus couramment utilisées sont de deux types :

  • Les mèches tissées ou tressées. Le plus souvent en coton (mais ce peut aussi être du lin ou du chanvre), elles peuvent ou non disposer d’une armature en métal ou en papier pour s’assurer d’un bon maintien. Le tressage de la mèche est soit plat (particulièrement approprié aux cires minérales) soit rond (idéal pour les bougies en cire naturelle) soit carré. Les mèches en tissu peuvent être préalablement enduites de cire pour permettre un allumage plus rapide. Ce type de mèche est sans doute le plus utilisé dans l’univers des bougies déco et parfumées. Elle convient particulièrement bien aux bougies végétales et aux bougies piliers (type bougies moulées).
  • Les mèches en bois. Leur puissance de brûle est plus complexe à affiner que celle des mèches tressées mais ont l’avantage de dégager un léger son crépitant à la combustion, évoquant subtilement le son d’une cheminée en action. Elles apportent donc un aspect naturel à la bougie et lui font bénéficier de sa stabilité (du fait de son armature solide). Ces mèches sont idéales pour des bougies déco coulées dans des contenants.

Tout comme la qualité et la longueur de la mèche, le centrage de la mèche ne doit pas être sous-estimé car une position optimale est souvent gage d’une combustion régulière et harmonieuse. L’idéal, pour que la mèche reste bien en place, est que cette dernière soit fixée au socle de la bougie, idéalement avec de la cire neutre (plutôt qu’un agent fixant externe) lors de la fabrication.

Enfin, si votre bougie n’est pas autoportante (cas des bougies moulées ou des cierges d’églises), le dernier élément qui finalise le produit – et non des moindres – est le contenant. En effet, c’est là que réside souvent le potentiel décoratif de cet objet du quotidien. En verre, en céramique ou métallique, les possibilités de contenants sont très larges et permettent, si le contenant s’accompagne d’un couvercle, de transporter votre bougie parfumée avec vous et de préserver son parfum dans la durée (qui sera mieux conservé qu’exposé à la lumière ou à l’humidité toute la journée). Un autre avantage substantiel est que la présence d’un contenant, qui délimite donc l’espace que la cire peut prendre en fondant, permet d’optimiser la quantité de bougie consommée car la cire n’a pas d’autres endroits pour « s’échapper ». Enfin, le contenant, lorsqu’il est correctement vidé et nettoyé, permet d’être recyclé en un objet de seconde main, tel un pot à pinceaux, à crayons voire un pot de fleurs.

En un mot, un objet d’apparence si simple (une bougie) s’avère être le fruit de matériaux très soigneusement choisis. Souvenez-vous en la prochaine fois que vous aurez à choisir votre prochaine bougie décorative parfumée, il en va de votre confort (et de votre santé). 

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